Jean-Michel Uyttersprot,
A l'attaque, xylogravure
A l'attaque, Soviettes bloemen.
Impression jet d'encre et xylogravure sur simili-japon Van Gelder.
dim A3
Encre Black Pantone
10 exemplaires
Hahaha ce dit elle, un matin Puisque c'est comme ça, je m'achète un char d'assaut. Et BOUM A l'ATTAQUE.
Lorsqu’elle apprend la mort de son mari sur le front russe en 1941, Maria Oktiabrskaïa n’a plus qu’une idée en tête : anéantir les nazis par tous les moyens. Le profond désir de vengeance qui l’anime va notamment la pousser à s’offrir un char d’assaut et à participer activement aux combats. Plutôt que de céder l’engin à l’armée soviétique, elle adresse une longue lettre à Joseph Staline afin de s’assurer qu’elle pourra le piloter sur le champ de bataille. « Mon mari mort au combat a toujours défendu sa patrie. Je souhaite combattre ces chiens fascistes pour venger sa mort et celles des nombreux soviétiques qu’ils ont torturés ». Staline ne tarde pas à lui donner son approbation, réalisant probablement que l’histoire d’une femme soviétique loyale prête à se battre jusqu’à la mort pour venger celle de son époux constituerait une excellente publicité pour le régime communiste. Au terme d’une éprouvante formation de cinq mois, Maria Oktiabrskaïa et son char d’assaut T-34 rejoignent la 16e Brigade des chars de garde en 1943. Si la plupart de ses camarades masculins voient son arrivée comme une vaste plaisanterie, ceux-ci ne vont pas tarder à changer d’avis. Lors de la première bataille de chars à laquelle elle participe en octobre 1943, Oktiabrskaïa fait des ravages dans les rangs allemands aux commandes de son T-34. « Fighting Girlfriend » est le premier engin soviétique à percer les lignes ennemies et détruit une grande partie de l’artillerie dont disposent les nazis. Loin de voir son désir de vengeance terni par l’expérience sanglante du combat en conditions réelles, Maria Oktiabrskaïa adresse une longue lettre à sa sœur où elle raconte ses folles aventures : « Aujourd’hui c’était mon baptême du feu et j’ai anéanti beaucoup de ces salauds. J’étais parfois tellement énervée que j’avais toutes les peines du monde à reprendre mon souffle ». « AUJOURD’HUI C’ÉTAIT MON BAPTÊME DU FEU ET J’AI ANÉANTI BEAUCOUP DE CES SALAUDS » Malheureusement, la frénésie vengeresse d’Oktiabrskaïa va brusquement s’arrêter en janvier 1944. Alors qu’elle tente de détruire une position ennemie, son char d’assaut reçoit un coup critique et la soviétique décide de désobéir aux ordres de ses supérieurs en quittant son engin pour le réparer. Alors qu’elle tente de réparer son T-34 sous un feu ennemi nourri, elle est violemment frappée par des éclats d’obus. Elle reste dans le coma pendant deux mois et succombe finalement à ses blessures le 15 mars 1944. Pour l’ensemble de ses actes courageux, elle se voit décerner à titre posthume le grade de Héros, plus haut titre honorifique et degré suprême de distinction de l’Union soviétique.
Hahaha ce dit elle, un matin Puisque c'est comme ça, je m'achète un char d'assaut. Et BOUM A l'ATTAQUE.
Lorsqu’elle apprend la mort de son mari sur le front russe en 1941, Maria Oktiabrskaïa n’a plus qu’une idée en tête : anéantir les nazis par tous les moyens. Le profond désir de vengeance qui l’anime va notamment la pousser à s’offrir un char d’assaut et à participer activement aux combats. Plutôt que de céder l’engin à l’armée soviétique, elle adresse une longue lettre à Joseph Staline afin de s’assurer qu’elle pourra le piloter sur le champ de bataille. « Mon mari mort au combat a toujours défendu sa patrie. Je souhaite combattre ces chiens fascistes pour venger sa mort et celles des nombreux soviétiques qu’ils ont torturés ». Staline ne tarde pas à lui donner son approbation, réalisant probablement que l’histoire d’une femme soviétique loyale prête à se battre jusqu’à la mort pour venger celle de son époux constituerait une excellente publicité pour le régime communiste. Au terme d’une éprouvante formation de cinq mois, Maria Oktiabrskaïa et son char d’assaut T-34 rejoignent la 16e Brigade des chars de garde en 1943. Si la plupart de ses camarades masculins voient son arrivée comme une vaste plaisanterie, ceux-ci ne vont pas tarder à changer d’avis. Lors de la première bataille de chars à laquelle elle participe en octobre 1943, Oktiabrskaïa fait des ravages dans les rangs allemands aux commandes de son T-34. « Fighting Girlfriend » est le premier engin soviétique à percer les lignes ennemies et détruit une grande partie de l’artillerie dont disposent les nazis. Loin de voir son désir de vengeance terni par l’expérience sanglante du combat en conditions réelles, Maria Oktiabrskaïa adresse une longue lettre à sa sœur où elle raconte ses folles aventures : « Aujourd’hui c’était mon baptême du feu et j’ai anéanti beaucoup de ces salauds. J’étais parfois tellement énervée que j’avais toutes les peines du monde à reprendre mon souffle ». « AUJOURD’HUI C’ÉTAIT MON BAPTÊME DU FEU ET J’AI ANÉANTI BEAUCOUP DE CES SALAUDS » Malheureusement, la frénésie vengeresse d’Oktiabrskaïa va brusquement s’arrêter en janvier 1944. Alors qu’elle tente de détruire une position ennemie, son char d’assaut reçoit un coup critique et la soviétique décide de désobéir aux ordres de ses supérieurs en quittant son engin pour le réparer. Alors qu’elle tente de réparer son T-34 sous un feu ennemi nourri, elle est violemment frappée par des éclats d’obus. Elle reste dans le coma pendant deux mois et succombe finalement à ses blessures le 15 mars 1944. Pour l’ensemble de ses actes courageux, elle se voit décerner à titre posthume le grade de Héros, plus haut titre honorifique et degré suprême de distinction de l’Union soviétique.